GWOT (Global War on Terrorism)

« Les images et les déclarations de la semaine dernière étaient sans aucun doute celles d’une guerre à propagation rapide.

Dans la mer Rouge et la mer d’Arabie, sur le pont des navires de guerre américains, les missiles de croisière Tomahawk ont vrombi, lancés vers des cibles situées en Afghanistan et au Soudan, où ils ont brisé ce que les responsables américains décrivent comme un centre d’entraînement de terroristes et une usine d’armes chimiques.

À Washington, certains des membres du Congrès les plus critiques à l’égard du président Clinton ont mis de côté leur partisanerie et ont salué le chef de la nation, malgré le scandale qui l’éclabousse, pour avoir répondu au terrorisme par des frappes militaires. Quelques jours avant, en Afrique de l’Est, la secrétaire d’État Madeleine K. Albright avait erré dans les décombres de l’ambassade américaine bombardée du Kenya, comparant la scène à ses souvenirs d’enfance lors du Blitz à Londres.

“C’est comme dans une guerre”, a-t-elle dit de retour à Washington après un voyage en Afrique où elle a aidé à planifier les attaques contre l’Afghanistan et le Soudan. “Je pense que nous sommes embarqués dans une aventure dans laquelle nous devrons faire face sur le long terme à ce qui est une très grave menace pour notre mode de vie.” Le président Clinton a averti que les États-Unis faisaient face à “une longue lutte qui s’engageait entre la liberté et le fanatisme, entre le règne de la loi et le terrorisme.”

Ce n’était pas le premier coup dans cette lutte. L’attentat contre le World Trade Center à New York en 1993 a choqué des Américains qui ne se sont plus sentis en sécurité dans leur isolement géographique. Auparavant, l’armée américaine avait frappé des cibles en Libye et en Irak. Mais l’attaque de la semaine dernière a été dépeinte comme étant plus que de simple représailles, c’était une attaque préventive contre une menace permanente. Et, de façon inquiétante, les porte-paroles n’ont pas dit que l’ennemi avait été écrasé, mais que la bataille était là.

Alors, les États-Unis sont-ils préparés pour les conséquences de ce qui est désormais une guerre globale contre le terrorisme ? » [1]

Cet extrait d’un article du New York Times pourrait, par certains points, immédiatement faire penser à l’après-11 septembre 2001 ; il est en fait d’août 1998. L’expression de « global war on terrorism » employée par le journaliste Philip Shenon ne se trouve pas dans le discours de Bill Clinton prononcé quelques jours plus tôt, le 20 août 1998, mais elle en résume bien l’esprit et deviendra en 2001 l’appellation gouvernementale pour désigner la lutte contre le terrorisme islamiste. Le tournant politique amorcé à la fin des années 1990 dans la lutte contre le terrorisme islamiste, de la diplomatie multilatérale vers la guerre globale, est souligné par Bill Clinton lui-même :

« L’Amérique a combattu le terrorisme pendant de nombreuses années. Lorsque cela a été possible, nous avons utilisé la loi et la diplomatie pour mener la lutte. Le bras long de la loi américaine a tendu la main à travers le monde et traduit en justice les personnes coupables d’attentats à New York, en Virginie et dans le Pacifique. Nous avons défait en douceur les groupes terroristes et déjoué leurs complots. Nous avons isolé des pays qui pratiquent le terrorisme. Nous avons travaillé à bâtir une coalition internationale contre le terrorisme. Mais il y a eu et il y aura des moments où la loi et la diplomatie sont tout simplement insuffisantes, quand notre sécurité nationale est très menacée, et quand nous devons prendre des mesures extraordinaires pour protéger la sécurité de nos citoyens.

Avec des preuves convaincantes que le réseau Ben Laden de groupes terroristes avait l’intention de monter de nouvelles attaques contre les Américains et d’autres personnes éprises de liberté, j’ai décidé que l’Amérique devait agir. Et ce matin, sur la base de la recommandation unanime de mon conseil à la Sécurité nationale, j’ai ordonné à nos forces armées de prendre des mesures pour contrer une menace immédiate du réseau Ben Laden. » [2]

L’histoire immédiate est délicate. On s’y hasardera cependant, car la notion de « guerre globale » ne peut laisser indifférent l’historien de la globalité, fût-ce au risque de se tromper.

1) Qu’est-ce qu’une guerre globale ? ‒ La notion a été utilisée pour la première fois au cours de la Seconde Guerre mondiale. Forgée aux États-Unis dans un contexte marquée par une double rupture de l’isolationnisme américain (Capdepuy, 2011), due à la guerre mondiale qui finit par atteindre les États-Unis le 7 décembre 1941, et à la mondialisation aéronautique qui faisait subir au globe un nouveau rétrécissement, l’expression semble s’être imposée immédiatement :

« Quand le Japon a fait une attaque directe contre des possessions américaines et britanniques, il y a eu coalescence de deux grandes guerres. Il y a maintenant une seule guerre mondiale. C’est une guerre globale dans un sens beaucoup plus poussé que la Première Guerre mondiale. » [3]

L’expression semble se justifier d’elle-même en raison de la multiplicité des théâtres d’opération :

« Car c’est une guerre globale, et en 1943, il en coûtera à cette nation presque 100 milliards de dollars.

Dans cette guerre globale, il y a maintenant quatre zones principales de combat, et je voudrais brièvement vous parler d’elles, mais non par ordre d’importance, car chacune d’elles est essentielle et elles sont toutes interdépendantes.

[…]

Diverses personnes nous pressent de concentrer nos forces sur l’une ou l’autre de ces quatre zones, bien que personne ne suggère que l’une ou l’autre de ces quatre zones ne doive être abandonnée. Évidemment, on ne pourrait pas sérieusement insister pour que nous abandonnions l’aide à la Russie, ou que nous laissions tout le Pacifique au Japon, ou la Méditerranée et le Moyen-Orient à l’Allemagne, ou que nous renoncions à une offensive contre l’Allemagne. Le peuple américain peut être sûr que nous ne négligerons aucun de ces quatre grands théâtres de la guerre. » [4]

Cependant, un doute s’immisce : existe-t-il réellement une différence d’échelle entre guerre mondiale et guerre globale ? Ou bien s’agit-il là de deux notions redondantes ? La question rappelle le débat en France à propos des notions de mondialisation et de globalisation, qui pourraient également apparaître comme un doublon. L’une ayant été forgée dès le début du 20e siècle, l’autre étant une adaptation du terme anglais globalization, n’est-il pas artificiel de les distinguer ? Inversement, on peut y voir une forme de richesse conceptuelle, à condition toutefois de s’entendre sur les mots. Aussi, considérera-t-on ici le global comme un niveau supérieur ou égal au mondial dans la mesure où « global » renvoie au globe terrestre pris dans sa totalité tandis que « mondial » peut désigner un espace plus restreint, un monde. Autrement dit, si on accepte que le Monde est le globe devenu monde, la globalisation est l’aboutissement de la mondialisation (ou de mondialisations, au pluriel) ; et une guerre globale est une guerre dont l’emprise spatiale s’étend à une majeure partie du globe.

Après la Seconde Guerre mondiale, la notion de « guerre globale » a été utilisée pour qualifier la Guerre froide qui a opposé les deux superpuissances à l’échelle du globe, même s’il s’agissait alors d’une guerre globale potentielle dont les conflits réels étaient seulement locaux.

2) La lutte contre le terrorisme est-elle globale ? ‒ L’emploi de cette notion est-elle justifiée pour qualifier la lutte entreprise par les États-Unis et leurs alliés contre le terrorisme islamiste au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 ? L’expression de « global war on terrorism » est apparue dès le 19 septembre 2001 à l’annonce d’une allocution du président George W. Bush devant le Congrès le jour suivant, même si ce dernier ne parla précisément que d’une « global war » et d’un « global terror network ». La formule fut donc d’abord officieuse. Cependant, la création en mars 2003 d’une médaille de la Global War on Terrorism montre bien qu’elle fut entérinée par les autorités états-uniennes, à concurrence avec d’autres, comme Global war on terror.

Le succès de l’expression peut se comprendre par l’existence d’un discours déjà là, qu’atteste l’article de 1998 préalablement cité, et qu’on peut relier à l’analyse développée par Samuel P. Huntington au cours des années 1990, dont l’idée centrale était qu’avec la fin de la Guerre froide, le monde se trouvait face à un risque de guerre globale opposant l’Occident au non-Occident, « the West and the Rest » (Huntington, 1993). L’intervention militaire russe en Tchétchénie était ainsi comprise comme un front local de cette guerre globale (Huntington, 1999), autrement dit comme une guerre « glocale », à l’image de ce qu’avait pu être le Viêtnam durant la Guerre froide par exemple. Toutefois, cette grille de lecture civilisationnelle n’a pas emporté l’adhésion de tous, à commencer par le président George W. Bush qui a souligné à plusieurs reprises que les autorités des États-Unis faisaient la différence entre musulmans et islamistes (Droz-Vincent, 2007). La guerre globale contre le terrorisme n’était donc pas voulue comme une guerre d’un monde contre un autre, et l’expression signifiait bien une subsumption du monde musulman dans un ordre global supérieur. L’adjectif « global » doit finalement plutôt s’entendre comme une variation sur le thème de l’universel. Le 20 octobre 2001, George W. Bush retrouvait les formules de Harry S. Truman du 12 mars 1947 sur un monde divisé en deux :

« Aujourd’hui, nous nous concentrons sur l’Afghanistan, mais la bataille est plus vaste. Chaque nation a un choix à faire. Dans ce conflit, il n’y a pas de territoire neutre. Tout gouvernement qui protège des hors-la-loi et des meurtriers d’innocents, devient lui-même hors-la-loi et meurtrier. Et il suivra cette voie solitaire à ses risques et périls. » [5]

On peut penser qu’il y a dans l’expression de « guerre globale contre le terrorisme » une forme de déterritorialisation de la guerre par un élargissement à la totalité du globe : ce ne sont pas les États-Unis qui sont attaqués, mais un mode de vie fondé sur la liberté, dont les États-Unis sont les garants.

Ceci se manifeste par un brouillage de la guerre elle-même qui devient une lutte transnationale et transfrontalière, confondant opérations militaires et opérations de police. Ainsi, le USA Patriot Act (Uniting and Strengthening America by Providing Appropriate Tools Required to Intercept and Obstruct Terrorism Act) voté et signé en octobre 2001 a effacé la distinction juridique entre les enquêtes effectuées par les services de renseignement extérieur et les agences fédérales responsables des enquêtes criminelles pour les terroristes étrangers ; il a également créé le statut de combattant illégal, qui a permis de détenir sans limite et sans inculpation toute personne soupçonnée de projet terroriste. Ce dont la prison de Guantánamo, au Cuba, est devenue le triste symbole.

Toutefois, la conséquence la plus importante après les attentats du 11-Septembre fut l’opération Enduring Freedom entamée par le gouvernement des États-Unis. Elle avait pour objectif premier de combattre al-Qaida en Afghanistan :

« Ces actions soigneusement ciblées visent à arrêter l’utilisation de l’Afghanistan comme base d’opérations terroristes et à attaquer les capacités militaires du régime des talibans.

Nous sommes rejoints dans cette opération par notre allié loyal, la Grande-Bretagne. D’autres alliés, y compris le Canada, l’Australie, l’Allemagne et la France, ont promis des forces au fur et à mesure que l’opération se déroulera.

Plus de 40 pays du Proche-Orient, d’Afrique, d’Europe et d’Asie ont accordé le droit de survoler leur territoire. D’autres ont partagé les informations glanées par leurs services de renseignement. Nous sommes soutenus par la volonté collective du monde.

Il y a plus de deux semaines, j’ai adressé aux dirigeants talibans une série de demandes claires et spécifiques : fermer les camps d’entraînement terroristes, livrer les dirigeants du réseau al-Qaida et laisser partir les étrangers, dont des citoyens américains, détenus injustement dans leur pays.

Aucune de ces demandes n’a été satisfaite. Et aujourd’hui, les talibans vont en payer le prix.

En détruisant les camps et en interrompant les communications, nous rendrons plus difficiles pour le réseau terroriste l’entraînement de nouvelles recrues et la coordination de leurs plans diaboliques.

Au début, les terroristes ont pu se terrer encore plus profondément dans des cavernes ou d’autres lieux reculés. Notre action militaire est destinée à ouvrir la voie à des opérations militaires soutenues, globales et implacables pour les faire sortir et les traduire devant la justice.

En même temps, le peuple opprimé d’Afghanistan va connaître la générosité de l’Amérique et de nos alliés. Pendant que nous frapperons des cibles militaires, nous larguerons des vivres, des médicaments et des provisions pour les hommes, femmes et enfants affamés d’Afghanistan.

Les États-Unis d’Amérique sont un pays ami du peuple afghan et nous sommes les amis de près d’un milliard de personnes dans le monde qui sont adeptes de la foi musulmane.

Les États-Unis d’Amérique sont un ennemi de ceux qui aident les terroristes et les criminels barbares qui commettent un sacrilège contre une grande religion en perpétrant des meurtres en son nom. » [6]

Depuis, d’autres opérations secondaires se sont annexées à celle-ci : aux Philippines, dans la Corne de l’Afrique, au Sahara, au Kirghizistan et dans la vallée du Pankissi en Géorgie. Il y a donc eu re-territorialisation de cette guerre globale, et ce dans des espaces bien précis où les logiques locales sont tout aussi importantes, sinon plus, que la logique globale affichée.

3) La lutte d’al-Qaida contre les États-Unis est-elle globale ? ‒ Les attentats du 11-Septembre ont pu surprendre. Pourtant, ils sont arrivés dans un contexte de guerre « ouverte », et ce depuis le 23 août 1996, date à laquelle al-Qaida avait déclaré la guerre contre les États-Unis :

« Chacun d’entre vous sait quelle injustice, quelle oppression, quelle agression subissent les musulmans de la part de l’alliance judéo-croisée et de ses valets ! À tel point que le sang des musulmans n’a plus aucun prix, que leurs biens et leur argent sont offerts en pillage à leurs ennemis. Leur sang coule en Palestine, en Irak et au Liban (les horribles images du massacre de Qana sont encore présentes dans tous les esprits), sans compter les massacres du Tadjikistan, de Birmanie, du Cachemire, d’Assam, des Philippines, de Pattani, de l’Ogaden, de Somalie, d’Érythrée, de Tchétchénie et de Bosnie-Herzégovine, où les musulmans ont été victimes d’abominables boucheries. Et tout cela au vu et au su du monde entier, pour ne pas dire en raison du complot des Américains et de leurs alliés, derrière l’écran de fumée des Nations Injustes Unies. Mais les musulmans se sont rendu compte qu’ils étaient la cible principale de la coalition judéo-croisée, et toute cette propagande mensongère sur les droits de l’Homme a laissé la place aux coups portés et aux massacres perpétrés contre les musulmans sur toute la surface de la terre.

La dernière calamité à s’être abattue sur les musulmans, c’est l’occupation du pays des deux sanctuaires, le foyer de la maison de l’islam et le berceau de la prophétie, depuis le décès du Prophète et la source du message divin, où se trouve la sainte Kaaba vers laquelle prient l’ensemble des musulmans, et cela par les armées des chrétiens américains et leurs alliés ! Il n’y a de force et de puissance qu’en Dieu ! » [7]

Le texte est intéressant dans la mesure où il donne une vision, sinon globale, du moins mondiale de cette guerre : selon l’auteur, le monde musulman subit de multiples agressions, ici et là, et c’est en réponse à ces agressions qu’al-Qaida justifie son action contre un ennemi identifié aux États-Unis et à Israël. On trouve là aussi un effet de subsumption d’une série d’événements dans une logique supérieure. Le discours islamiste d’al-Qaida tisse des liens, rapproche, crée une circulation entre les lieux et les conflits, et à sa manière déterritorialise chaque lutte

Cependant, au centre de ce discours, se trouve un objet de ressentiment : la présence militaire états-unienne sur le sol de l’Arabie Saoudite, qui remonte à la Guerre du Golfe de 1990-1991. Ce point ne doit pas être minimisé car Oussama Ben Laden est lui-même originaire d’Arabie Saoudite et sur les dix-neuf auteurs des attentats du 11 septembre 2001, quinze sont saoudiens. Ce point de discorde est à nouveau clairement exprimé en février 1998 dans la « Déclaration du Front islamique mondial pour le jihad contre les Juifs et les Croisés » :

« Depuis que Dieu a déployé la péninsule Arabique, créé son désert et l’a bordé de mers, aucune calamité ne l’a affligée comme ces armées croisées qui s’y sont déployées tels des criquets, couvrant sa terre, dévorant sa verdure et profitant de ses ressources. Tout cela alors que les nations s’accordent pour attaquer les musulmans comme des sangsues.

[…]

Tous ces événements et crimes constituent de la part des Américains une franche déclaration de guerre contre Dieu et Son Prophète, et les oulémas savants de toutes les écoles, tout au long des siècles musulmans, sont d’accord pour affirmer que la guerre sainte est un devoir individuel.

[…]

En conséquence, et conformément à l’ordre de Dieu, nous rendons à tous les musulmans le jugement suivant.

Tuer les Américains et leurs alliés, qu’ils soient civils ou militaires, est un devoir qui s’impose à tout musulman qui le pourra, dans tout pays il se trouvera, et ce jusqu’à ce que soient libérées de leur emprise la mosquée al-Aqsa comme la grande mosquée de La Mecque, et jusqu’à ce leurs armées sortent de tout territoire musulman, les mains paralysées, les ailes brisées, incapables de menacer un seul musulman, conformément à son ordre, qu’il soit loué ! » [8]

Il y a donc là une forte dimension territoriale, qui se noue autour de l’Arabie Saoudite et de Jérusalem, et c’est ce que la notion de « guerre globale contre le terrorisme » a nié. L’englobement mené par les autorités états-uniennes a servi de brouillage géopolitique permettant d’éviter de remettre en question la présence des États-Unis au Moyen-Orient (Capdepuy, 2009) et de revenir sur l’occupation israélienne de Jérusalem ‒ ce qui, évidemment, ne saurait en aucun cas s’entendre comme une acceptation du point de vue d’al-Qaida, mais l’histoire globale est aussi cela : un regard polycentrique.

Bibliographie

Capdepuy V., 2011, « Au prisme des mots. La mondialisation et l’argument philologique », Cybergeo, document n° 576.

Capdepuy V., 2009, « Greater Middle East », M@ppemonde, n° 93.

Droz-Vincent P., 2007, Vertiges de la puissance. Le « moment américain » au Moyen-Orient, Paris, La Découverte, coll. « Textes à l’appui / Relations internationales ».

Huntington S.P., 1993, « The Clash of Civilizations ? », Foreign Affairs, vol. 72, n° 3, pp. 22-49.

Huntington S.P., 1999, « A Local Front of a Global War », The New York Times, 16 décembre 1999.

Kepel G. (éd.), 2005, Al-Qaida dans le texte, Paris, Puf.


[1] Philip Shenon, « The World: Hitting Home; America Takes On a Struggle With Domestic Costs », The New York Times, 23 août 1998.

[2] Bill Clinton, Adresse à la nation sur l’action militaire menée contre des sites terroristes en Afghanistan et au Soudan, 20 août 1998.

[3] Éditorial, The New York Times, 11 décembre 1941.

[4] Franklin D. Roosevelt, Sur l’inflation et le progrès de la guerre, Causerie au coin du feu, 7 septembre 1942.

[5] [6] Extrait du discours de George W. Bush à la nation américaine, 7 octobre 2001.

[7] Extrait de : « Déclaration de jihad contre les Américains qui occupent le pays des deux lieux saints », 23 août 1996, Al-Qaida dans le texte, Gilles Kepel (éd.), Paris, Puf, 2005, p. 53.

[8] Extrait de : « Déclaration du Front islamique mondial pour le jihad contre les Juifs et les Croisés », 23 février 1998, Al-Qaida dans le texte, Gilles Kepel (éd.), Paris, Puf, 2005, p. 53.